Et pour vivre l'aventure,
le tracé c'est par là !
- Longueur : 19,3 km aller-retour
- Durée : 10h20
- Dénivelé : 1 702 m D+
- Difficulté : randonnée difficile
- Point de départ : route du col (Vallorcine)
Publié le 19 août 2024 - Modifié le 21 août 2024
On avait envie de pimenter notre été. De transpirer un peu, sans se mettre en danger, de voir du beau - surtout -, de se lever tôt, de dormir sous la tente, de saluer le mont Blanc et de planter nos bâtons dans la neige.
On avait envie de pimenter notre été. De transpirer un peu, sans se mettre en danger, de voir du beau - surtout -, de se lever tôt, de dormir sous la tente, de saluer le mont Blanc et de planter nos bâtons dans la neige.
Alors on a cherché un sommet sympa sur lequel aller gambader, un sommet à + de 3 000 mètres d’altitude, histoire de challenger un peu nos mollets, et on a opté pour le mont Buet.
Sommet du massif du Giffre, en Haute-Savoie, il offre une vue exceptionnelle sur le massif du Mont-Blanc, ainsi que sur les aiguilles Rouges.
Le tracé est un aller-retour de 19 kilomètres avec 1 700 m D+, et comme on aime faire durer le plaisir (et pas trop trop souffrir), on a décidé de le parcourir sur deux journées, avec une nuit en bivouac.
On vous raconte ?
15h30 : Il fait déjà bien chaud lorsque nous arrivons au parking du Buet à Vallorcine. Entre 2 applications de crème solaire on repère d’ailleurs notre point de chute final, demain soir, juste en face, la caravane "L'Ail des Ours", avec des sandwichs et de la tarte aux myrtilles maison.
16h : Il est l’heure, bien chaussés et chargés, nous partons en direction du refuge de la Pierre à Bérard, un point de départ prisé par ceux qui souhaitent, aussi, faire l’ascension du Buet. Le sentier monte tout en douceur, et le premier point d'intérêt arrive rapidement : la cascade de Bérard, sa via ferrata et sa buvette à peine plus haute. Mais c’est qu’une pause gourmande nous tenterait déjà.
Conseil n°1
Ne faîtes pas comme nous, et partez tôt ! Pour éviter le soleil, comme le monde sur les sentiers !
On entre dans le massif des Aiguilles Rouges, on quitte progressivement l’eau du Bérard sur notre droite, qui usait de ses charmes pour nous pousser à s’y tremper les pieds.
On a résisté.
17h30 : Il reste déjà peu de temps avant d’atteindre le refuge. Cette première partie est vraiment accessible, familiale, et de nombreuses personnes y montent pour le goûter puis redescendent. Derniers cadeaux de la nature avant l’arrivée : des bouquetins sur le chemin, à 2 ou 3 mètres seulement. Nous sommes sans aucun doute plus impressionnés qu’eux. Ce n'est d’ailleurs pas la seule fois que nous les croiserons ce soir-là.
Conseil n°2
S'il n'y a plus de place au refuge, des "places" pour bivouaquer sont prévues. Vous pourrez profiter du repas chaud (et de la présence rassurante du refuge à proximité)
Au programme de la soirée : un accueil chaleureux, de la soupe, pas de douche, une partie de 10 000, des mauvais perdants, un montage de tente efficace, 3 bouquetins et des bouquins à la frontale.
04h30 : Un réveil aussi tôt, ça pique. Mais ça vaut le coup. Nous remballons les tentes, avalons un petit-déjeuner laissé à disposition au refuge, et allumons nos frontales. Prêts à avoir le souffle coupé. Au sens propre comme figuré.
Conseil n°3
Si vous avez dormi comme nous, en bivouac à côté du refuge, n'hésitez pas à demander pour laisser votre matériel durant l'ascension, histoire de vous alléger un peu !
05h30 : Pas de répit, on monte direct dans le pentu. Les lumières du matin pour nous encourager. À part elles, nous sommes seuls, pour notre plus grand bonheur.
Pour cette ascension, mieux vaut ne pas se presser et avoir le pied sûr. Pierriers et neige sont là sur plusieurs centaines de mètres - selon la saison - on est bien loin de la promenade d’hier après-midi.
1 100 m D+ en seulement 4 kilomètres.
07h00 : Le mont Blanc se dévoile, motivation supplémentaire, on ralentit le pas pour le savourer - uniquement pour ça, évidemment -
Après un dernier mur à franchir, on aperçoit (enfin) nettement le sommet du Buet. Il ne reste plus qu’une crête, et du plat, alléluia, pour l’atteindre.
09h00 : 3 096 mètres d’altitude et 254 ans précisément, après la première ascension.
C’est toujours aussi haut, aussi beau, aussi grandiose.
La redescente se fera par le même chemin et nos genoux couinent un peu. Arrêt obligatoire au refuge pour reprendre un peu de forces (et récupérer nos affaires) avant de rejoindre la vallée !
D'ailleurs, pour vivre, vous aussi, une aventure à + de 3 000 m d'altitude, on vous a concocté une sélection aux petits oignons, avec 5 sommets exigeants mais accessibles en mode rando. À grimper à la journée, ou en 2 jours !
Et pour vivre l'aventure,