Le Môle : la petite montagne de Haute-Savoie en randonnée

Publié le 7 décembre 2023 - Modifié le 14 novembre 2024

Ce n’est pas la plus haute montagne de Haute-Savoie, mais le Môle est reconnaissable entre mille. Des parcours de randonnée pédestre mènent au sommet de ce pic conique, visible depuis Genève. Venez faire une balade sur les sentiers de cette petite montagne qui ne manque pas de charme.

Ce n’est pas la plus haute montagne de Haute-Savoie, mais le Môle est reconnaissable entre mille. Des parcours de randonnée pédestre mènent au sommet de ce pic conique, visible depuis Genève. Venez faire une balade sur les sentiers de cette petite montagne qui ne manque pas de charme.

Le Môle : la petite montagne de Haute-Savoie en randonnée

De loin, il a tout d’un volcan et pourtant : le Môle, avec sa forme conique, découpant un triangle presque parfait dans le ciel de Haute-Savoie (Auvergne-Rhône-Alpes), est bien une montagne. Haut de 1 863 mètres, ce sommet se trouve à quelques kilomètres au sud-est de Genève, à la conjoncture de plusieurs communes, dont Ayse et Saint-Jean-de-Tholome.

Marquant la limite entre la vallée de l'Arve et celle du Giffre, le Môle dispose de plusieurs sentiers de randonnée pédestre qui mènent à son sommet, et à sa vue panoramique sur les plus belles montagnes de la région. Suivez le guide, on vous montre les meilleurs itinéraires de rando du Môle.

S’il est possible de monter au Môle depuis différents points de départ, le plus courant est à Saint-Jean-de-Tholome, au lieu-dit Chez Béroud, au parking des granges de Bovère.

Le sentier de balade débute à côté de l’auberge du Môle, et le chemin s’enfonce tout de suite en forêt de conifères. Ce chemin de randonnée “du Club Alpin” remonte doucement à travers bois jusqu’au lieu-dit du Petit Môle (1 534 m), sa ferme d’alpage de la Lardère et la buvette de l’Ami Môle. Ce premier arrêt, véritable balcon sur Bonneville en contrebas, offre déjà une vue dégagée sur la vallée de l’Arve, le Salève, le mont Blanc en face et le sommet du Môle qui se détache au-dessus.

Ceux qui sont à la recherche d’une randonnée facile et familiale peuvent s’arrêter là, mais on vous conseille de pousser jusqu’au bout de la balade pour un panorama à tomber. Peu après les limites de la ferme, vous pouvez soit partir sur la droite pour rejoindre le chemin rural de la fontaine du Cherente, soit à gauche en direction du Plan Merlet, une voie plus douce empruntée par la majorité des randonneurs.

À partir de là, les arbres se font plus rares. Mais ce versant du Môle n’est pas complètement dénudé : au printemps, les ruisseaux nés de la fonte des neiges font apparaître par endroits des parterres de jonquilles. Pensez à prendre votre appareil photo !

Le chemin continue ainsi jusqu’à arriver à la croix du Môle, et à son panorama à 360 degrés saisissant sur sa crête orientale : le massif du Mont-Blanc avec notamment l’aiguille du Midi, ou encore le massif des Bornes-Aravis s’offrent à vous, profitez-en.

Mais si vous voulez aller jusqu’au véritable sommet du Môle, remontez la crête en direction de l’ouest, jusqu’au pic où trône un double banc bienvenu après les près de 800 mètres de dénivelé de la balade. De là, vous pourrez notamment avoir une vue somptueuse sur le massif du Chablais, du Salève, le lac Léman et le Jura au loin.

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Vos questions sur le Môle

Bien connu des randonneurs de Haute-Savoie, on retrouve aussi le Môle dans un autre registre. “ Un autre orage éclairait le Jura de faibles lueurs : un autre encore obscurcissait et parfois dévoilait le Môle, sommet montagneux à l’est du lac.” Cette phrase est prononcée par un docteur bien connu de la littérature, le Dr Frankenstein, dans le roman Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley. Mais n'ayez crainte, les chances de croiser un monstre au Môle sont assez minces.

Le Môle mesure 1863 m de haut. Sa croix non sommitale, parfois prise par erreur pour son sommet, culmine à 1861 m.

Le Môle a beau être (plutôt) petit comparé aux autres sommets de Haute-Savoie, il a joué un rôle crucial concernant le plus grand d'entre eux, le Mont Blanc.

En effet, pendant l’été 1776, le mathématicien anglais George Shuckburgh-Evelyn s'est rendu sur le Môle avec le géologue suisse Horace Bénédict de Saussure pour déterminer la taille du géant. Un promontoire dégagé sur une vallée et la montagne, les conditions sont en effet idéales.

Grâce à la triangulation, Shuckburgh-Evelyn était arrivé à une mesure de 4787 m, pas si loin des 4807,81 mesurés en 2021! Et le tout dix ans avant la première ascension du plus haut sommet d'Europe occidentale, en 1786.

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